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Syndicat Autonome Tout RATP

Les Crakeurs nous font craquer.

29 Septembre 2021, 08:51am

Publié par SAT-RATP


Déclaration du SAT-RATP pour interpellation de la direction du département SEM sur l’insécurité dans nos espaces.

Séance du CSE du 27/09/2021.

 

Voilà près de trente ans à présent que nous travaillons au quotidien avec des toxicomanes, ils sont dans nos stations comme à la maison.


Ils nous suivent, nous insultent, nous menacent, nous, nous les comptons et signalons toute dérive afin que des équipes puissent intervenir rapidement et ainsi démontrer que nous sommes encore chez nous dans nos stations...


Beaucoup d’agents sont désabusés, la direction leur promet pourtant le fait de travailler en toute sécurité dans nos espaces et ainsi prétendre respecter le code du travail.
     
Nos collègues en ont eux aussi, ras le bol d’avoir pour binôme un crackeur désœuvré.
Tout ceci pèse au jour le jour sur la santé de nos collègues, mais qui s’en soucie?


Ces mêmes collègues qui arpentent les couloirs des stations afin de s’assurer que nos clients sont en sécurité sont eux en insécurité permanente.


Madame HAMMOU, Madame BOEDEC, Madame GUILLOUARD, Monsieur AGULHON, accepteriez-vous de travailler dans de telles conditions?


Accepteriez vous ce stress quotidien de vous retrouvez nez à nez avec un toxicomane en crise?


Ce stress s’accumule jour après jour, mais qui le mesure ?


Qui sait ce qu’engendre ce stress sur l’organisme sur plusieurs mois, voire plusieurs années ?


Cette semaine à la télé nous avons pu voir les politiques en action, la maire de paris, la présidente de région Valerie Pecresse, monsieur Lallemand, le ministre de l’intérieur revenaient sur ce fléau qu’est le crack.

Des cars ont été affrétés pour déplacer ces populations que plus personne ne veut voir même en peinture.


Pourtant l’analyse du stress sur l’organisme est bien documentée.

Mécanismes physiologiques du stress :

Trois phases: Alarme, Résistance, Épuisement.

Mécanismes physiologiques du stress : alarme, résistance, épuisement

  • L’alarme : l’organisme se prépare au combat ou à la fuite
    Dès sa confrontation à une situation évaluée comme stressante, l'organisme réagit immédiatement en libérant des catécholamines (hormones produites par la glande médullo-surrénale, dont l’adrénaline). Celles-ci augmentent la fréquence cardiaque, la tension artérielle, les niveaux de vigilance, la température corporelle… Ces modifications ont pour but de préparer l'organisme à réagir en amenant l’oxygène aux organes qui vont être sollicités.
  • Si la situation persiste, l’organisme entre en phase de résistance
    Peu de temps après la première phase, de nouvelles hormones, les glucocorticoïdes, sont sécrétées (par la glande corticosurrénale). Ces hormones augmentent le taux de sucre dans le sang pour apporter l'énergie nécessaire aux muscles, au cœur et au cerveau et y maintenir un niveau constant de glucose. L’organisme se prépare aux dépenses énergétiques que nécessite la réponse à la situation stressante. La sécrétion des glucocorticoïdes est autorégulée : des récepteurs du système nerveux central détectent les quantités libérées dans le sang et adaptent leur production.
  • Si la situation stressante se prolonge ou s'intensifie, l’organisme entre en phase d’épuisement
    Dans cette situation, les capacités de l’organisme sont débordées. L’autorégulation des glucocorticoïdes devient inefficiente. L'organisme est submergé d'hormones activatrices qui, si les tentatives de modification de la situation se révèlent inopérantes, peuvent devenir délétères pour la santé.                                                           
    Des études récentes aussi bien sur des animaux que sur des êtres humains montrent que les perturbations biologiques liées au stress chronique modifieraient durablement la façon de répondre aux nouvelles situations stressantes (par un processus épigénétique, c’est-à-dire qui modifie, non pas la séquence de l’ADN, mais l’expression des gènes).
    Effets du stress chronique sur la santé

    Hypertension, nervosité, fatigue, dépression… L’état de stress n’est pas une maladie en soi mais lorsqu’il est intense et qu'il dure, il peut avoir des effets graves sur la santé physique et mentale des travailleurs concernés.

    Symptômes dus à un état de stress chronique
     


     

    Ces divers symptômes apparaissent en quelques semaines :

    • symptômes physiques : douleurs (coliques, maux de tête, douleurs musculaires, articulaires, etc.), troubles du sommeil, de l'appétit et de la digestion, sensations d'essoufflement ou d'oppression, sueurs inhabituelles...
    • symptômes émotionnels : sensibilité et nervosité accrues, crises de larmes, angoisse, excitation, tristesse, sensation de mal-être...
    • symptômes intellectuels : perturbation de la concentration entraînant des erreurs et des oublis, difficultés à prendre des initiatives ou des recours à des produits calmants ou excitants (café, tabac, alcool, somnifères, anxiolytiques, stupéfiants,...), repli sur soi, difficultés à coopérer, diminution des activités sociales, agressivité...

     

     
    Pathologies associées au stress chronique

    Si la situation de stress se prolonge encore, les symptômes précédents s'installent ou s'aggravent, entraînant des altérations de la santé qui peuvent devenir irréversibles :

    • Syndrome métabolique : le « syndrome métabolique » est le premier stade pathologique observable de l’hypersécrétion prolongée de catécholamines et de glucocorticoïdes. Il associe hypertension artérielle, obésité abdominale, résistance à l’insuline et perturbations du métabolisme des lipides sanguins (cholestérol, triglycérides…).
    • Maladies cardiovasculaires : le syndrome métabolique constitue un facteur de risque pour le système cardiovasculaire. Les salariés exerçant une activité professionnelle sans grande marge de manœuvre ou avec une forte exigence de productivité sont plus fréquemment exposés à ces pathologies. Il en va de même pour les salariés exposés au « job strain » du modèle de Karasek qui associe forte exigence psychologique et faible marge de manœuvre.
    • Troubles musculosquelettiques (TMS) : les troubles musculosquelettiques des membres supérieurs et du dos sont de plus en plus souvent rapportés à une combinaison de risques : sollicitations biomécaniques liées à des mouvements répétitifs, aux efforts physiques et aux postures inconfortables mais aussi au manque de soutien social, à une forte exigence de productivité, à de faibles marges de manœuvre, etc.
    • Dépression et anxiété : la dépression est plus fréquente quand le travail associe une forte exigence psychologique à des faibles marges de manœuvre et à un manque de soutien social (absence d’aide de la part des collègues ou de la hiérarchie). Les troubles anxieux sont également plus fréquents en cas de situations stressantes prolongées. Il arrive parfois que des dépressions sévères évoluent vers des tendances suicidaires.
    • Autres conséquences sur la santé : les situations de travail stressantes peuvent augmenter le risque d’accident du travail ou de trajet et seraient impliquées dans l’apparition ou l’aggravation de troubles hormonaux, de troubles de la fertilité et de certaines pathologies de la grossesse (prématurité).

Source INRS


Dès lors après la lecture de cette déclaration la direction ne pourra plus dire qu’elle ne savait pas.


Les représentants du SAT-RATP vous demande madame la présidente de réagir et de tout mettre en œuvre pour protéger nos collègues qui sont pour certains en souffrance.

 

SAT-RATP un allié à tes côtés.

En novembre votez pour les listes SAT-RATP

 

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